Press : JEAN-CHRISTIAN HAY – GALA- 12/05/2022
ATTEINTE D’AMYOTROPHIE SPINALE, UNE MALADIE NEUROMUSCULAIRE GÉNÉTIQUE QUI L’EMPÊCHE DE MARCHER, CETTE FILLETTE DE 10 ANS A IMAGINÉ DES PANNEAUX POUR COMPLÉTER LE CÉLÈBRE DESSIN DU FAUTEUIL ROULANT BLANC SUR FOND BLEU.
L’idée lui est venue lorsqu’elle avait 7 ans. « J’étais sur un parking et j’ai vu un monsieur se garer sur une place handicapé, nous explique-t-elle. J’ai demandé à mes parents pourquoi il n’avait pas de fauteuil roulant, ils m’ont expliqué qu’il existait d’autres handicaps, dont 80 % sont invisibles. » La réflexion a fait son chemin et pendant le confinement, aidée de ses parents Jonathan et Stéphanie, elle a eu envie d’imaginer une signalétique plus colorée et surtout plus adaptée à a réalité des différents handicaps. On y trouve un nageur amputé des quatre membres, une danseuse avec une prothèse, une surfeuse à qui il manque un bras, un vieux monsieur avec une canne, une aveugle avec son chien et Ilena elle-même.
« Ce sont des mascottes, le but est pédagogique, afin de montrer que derrière le pictogramme qu’on connaît, il n’y a pas que des fauteuils roulants », précise-t-elle. Les dessins ont été confiés à un Illustrateur qui ne souhaite pas que son nom soit divulgué. Les premiers panneaux ont été déployés à titre expérimental dans le département de la Haute-Marne, où habitent Ilena et sa famille, mais aussi dans les hôtels du groupe Accor et dans les stations-service Avia, partenaires de l’opération. En attendant peut-être une installation sur tout le territoire, avec toujours à l’esprit le souci de l’inclusion et une production écoresponsable, valeurs défendues par la famille Caye. Véritable moteur de cette initiative, la collégienne tient à partager un message positif : « Je vais à l’école, je suis en 6°, je fais de la danse, de la chorale, je fais tout comme les autres. Rien n’est impossible, ce n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on ne peut rien faire. » Elle rêve de devenir journaliste et n’exclut pas la politique pour faire avancer les choses. « Il y a des progrès dans l’espace urbain, avec les portes qui s’ouvrent toutes seules, les rampes, les bateaux sur les trottoirs », reconnait-elle. « J’ai d’autres idées en tête, dont un projet encore confidentiel, je ne peux pas en dire plus. » L’avenir lui appartient..